Gerris thoracicus, le patineur

Punaise d'eau Gerris thoracicus
Gerris thoracicus - Apo-Rodagon-D 1x 75mm/f4 pano

Gerris thoracicus – Schummel, 1832

Hemiptera – Heteroptera – Gerridae – Gerrinae

Noms vernaculaires : punaise d’eau, patineur, araignée d’eau

Description

Tels des patineurs, les Gerridae glissent à la surface de l’eau, à la recherche de petits insectes.
Malgré leur surnom d’araignées d’eau, ils appartiennent à l’ordre des Hémiptères.
Ce sont des punaises aquatiques.

Alors que d’autres familles de punaises d’eau comme les Corridae ou les Notonectidae évoluent sous l’eau, les Gerridae occupent la surface.

Marcher sur l'eau

Il est très fort en physique notre Gerris !
Du moins il sait exploiter, sans le savoir, plusieurs phénomènes physiques pour « courir » sur l’eau :

    • la tension superficielle de l’eau, qui repousse les éléments hydrophobes posés à la surface. C’est le cas des pattes du Gerris qui sont pourvues de poils hydrofuges
    • la dépression topographique, qui entraine grâce à la tension superficielle une surpression portant l’insecte. Le faible poids de la punaise lui évite de « crever » la surface de l’eau

Un bioindicateur de la qualité de l'eau

Cette capacité a marcher sur l’eau ne tient donc aucunement du miracle.
Et si on diminue la tension superficielle de l’eau, en ajoutant un élément tensioactif, le Gerris perd son « pouvoir ».
Les tensioactifs sont utilisés dans les détergents, pour améliorer le pouvoir mouillant (lessive, liquide vaisselle,..)
La présence de Gerris évoluant paisiblement indiquent que l’eau n’est pas polluée par un tensioactif. 

Un rameur efficace

Le Gerris est bâti pour sillonner les plans d’eau.
Les pattes postérieures servent de gouvernail et les pattes médianes de rames, tandis que les pattes antérieures, plus petites, servent à capturer et maintenir les proies.

Alimentation

Comme les autres punaises, Gerris thoracicus est équipé d’un rostre piqueur suceur.
Les Gerridae appartiennent à la minorité des punaises prédatrices (la plupart étant phytophages).

Gerris thoracicus
, comme les autres Gerridae, se nourrit d’insectes.
Il capture tout ce qui vit sur l’eau, remonte à la surface ou tombe dans l’eau.
Et comme l’araignées sur sa toile, c’est grâce aux ondes générées sur l’eau que le Gerris localise sa future victime.

Une fois l’insecte maitrisé, le rostre de notre Gerris est suffisamment résistant pour perforer les téguments.

Dans un premier temps il injecte des sucs digestifs pour liquéfier les organes. Le contenu est ensuite aspiré, pour ne laisser qu’une enveloppe vide.

Gerris thoracicus de profil

On distingue le rostre puissant, sous la tête.
Le corps est entièrement couvert de poils hydrofuges.
Les ailes sont fonctionnelles, permettant au Gerris de changer de plan d’eau.

Gerris thoracicus de profil, sur fond noir
Gerris thoracicus - Mitutoyo 5x/0,14 et DCR-150 pano

Notes et références

Le monde des insectes, forum de référence
Wikipedia : Gerridae

Technique de prise de vue

Optique : voir légende photo
Boitier : Fuji X-T2
Soufflet macro : Nikon PB-6
Rail motorisé : « Ultra-rail » de MJKZZ
Eclairage : panneaux LED  Yougnuo yn300air et diffuseurs maison
Logiciels : Zerene Stacker, Affinity Photo et Capture One Pro

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