Lasioglossum (Evylaeus), une abeille sauvage

Abeille solitaire Lasioglossum (Evylaeus) couverte de pollen
Lasiaglossum (Evylaeus) sp - Mitutoyo 7,5x/0,21 et DCR-250

Lasioglossum (Evylaeus) sp ♀

Hymenoptera – Halictidae – Halictinae

Noms vernaculaires : 

Les abeilles sauvages

Comme promis lors de la publication du portrait d’une abeille domestique, Apis mellifera, voici le portait d’une abeille « sauvage ».
Les abeilles « sauvages » sont représentées en France par un millier d’espèces. Beaucoup sont de taille très modeste et passent donc inaperçues. Elles sont néanmoins des agents de pollinisation de premier ordre et leur disparition serait tout aussi dramatique que celle de l’abeille mellifère.

Des nids dans le sol

L’espèce présentée appartient à la famille des Halictidae, genre Lasioglossum et sous genre Evylaeus.
Elle mesure entre 7 et 8mm.
Toutes les espèces de Lasioglossum nidifient dans le sol. La structure du nid s’établit souvent autour d’un conduit principal, une galerie creusée jusqu’à 60cm de profondeur. De là des galeries latérales partent vers les cellules de couvain, protégées ainsi des infiltrations d’eau.
Les larves qui naitront se nourriront de pollen récolté par les femelles et déposé dans les cellules.
Certaines espèces de Lasioglossum sont solitaires, d’autres sont sociales. Chez ces dernières il existe plusieurs mode de vie commune. Une femelle peut creuser un nid au printemps, élever une première génération d’ouvrières qui l’aideront à élever une seconde génération, voire une troisième. Les mâles apparaissent seulement à la dernière génération de la saison. Seules les jeunes femelles hiberneront, les mâles mourront à l’automne.
Chez certaines espèces comme Lasioglossum marginatum, seule la fondatrice pond. Le cycle de développement dure 4 à 5 ans. La descendance est formée d’ouvrières qui assurent l’entretien et l’approvisionnement du nid en pollen.
Des cas de fondation de nids par plusieurs femelles existent, mais une seule se charge de la ponte. A l’éclosion de la première génération les autres femelles quittent le nid.
On peut trouver des colonies dépassant le millier de nids.

Biographie : Fauna helvetica 6, Centre Suisse de cartographie de la faune, 2001.

Des nids sujets au parasitisme

Ces beaux nids attirent les convoitises d’autres espèces d’insectes et les Halictidae sont soumises au parasitisme entre autre de Mutillidae et de Chrysididae.
Ces intrus s’introduisent dans la galerie et pondent dans les cellules à couvain. Leur progéniture dévore alors la larve de l’abeille et la nourriture qui lui était destinée.

Les nervures alaires et les bandes pubescentes sur le gastre (abdomen) sont des critères de détermination importants pour l'identification des abeilles.


Les ailes sont un élément précieux pour l’identification des abeilles. Certaines espèces possèdent 2 cellules submarginales (ou cubitales), alors que d’autres en comptent 3 (comme celle-ci).
La taille des cellules, l’épaisseur et la forme des nervures (par exemple la courbure de la nervure basale) sont également à considérer.

Cellules sur l'aile d'une abeille Halictidae, Lasioglossum sp
Abeille Halictidae, Lasioglossum sp couverte de pollen
Abeille Halictidae, Lasioglossum sp - Minolta Dimage 5400

Comment déterminer le sexe d'une abeille, quelle que soit son espèce ?

Il y a 2 critères infaillibles, mais pas toujours évident à mettre en pratique :

1- compter le nombre d’articles antennaires (ce que j’ai fait pour ce spécimen)
2- compter le nombre de tergites, c’est à dire les segments abdominaux

Une femelle possède 12 segments antennaires et 6 tergites.
Un mâle a 13 segments antennaires et 7 tergites.

Notes et références

Le monde des insectes, forum de référence.

Technique de prise de vue

Optique : voir légende photo
Boitier : Fuji X-T2
Soufflet macro : Nikon PB-6
Rail motorisé : « Ultra-rail » de MJKZZ
Eclairage : panneaux LED  Yougnuo yn300air et diffuseurs maison
Logiciels : Zerene Stacker, Affinity Photo et Capture One Pro

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