Formica rufa, la fourmi rousse des bois

Portrait de fourmi Formica rufa
Formica rufa - Mitutoyo MPlanApo 10x/0,28 et DCR-250

Formica rufa – Linnaeus, 1761

Hymenoptera – Formicidae – Formicinae​

Noms vernaculaires : Fourmi rousse des bois​

Présentation

Formica rufa, la fourmi rousse des bois, vit dans les forêts de conifères et feuillus.

Elle est connue pour les énormes nids qu’elle bâtit avec des aiguilles de conifères et qui peuvent atteindre 2 mètres de hauteur.

C’est une espèce localement protégée, en particulier pour son rôle de régulation des insectes ravageurs dans les forêts.
En effet, hormis la collecte de miellat de pucerons ou de cochenilles, elle chasse les invertébrés au sol et dans les arbres. Elle exerce une prédation importante sur les chenilles de papillons nuisibles aux arbres (chenilles processionnaires entre autres).

Description

Sa tête est rousse, avec le front brun.
On remarque un triangle frontal luisant entre l’insertion des antennes.
Son thorax roux, taché de sombre, et son abdomen noir sont poilus.
Le pétiole, simple, est roux.

Toutes les ouvrières sont dotées de 3 ocelles sur le dessus de la tête.
Ces « yeux simples » sont uniquement l’attribut des sujets appelés à voler (mâles et reines) chez de nombreuses espèces de fourmis.

Portrait de Formica rufa sur fond noir
Formica rufa - Lomo 3,7x/0,11

Un nid volumineux

Il est difficile de passer à coté de d’une colonie de Formica rufa sans le remarquer.

En effet leur nid forme un dôme qui peut atteindre jusqu’à 2 mètres de haut, confectionné avec des aiguilles de conifères.
Et son emprise dans le sol est au moins équivalente.
Une colonie peut abriter plus de 100.000 individus.
Plusieurs nids sont parfois interconnectés par des pistes, formant ainsi une méga-colonie.

Guerre de territoire

Formica rufa est une espèce territoriale, et des combats sont fréquents avec les espèces présentes sur le même terrain. De même lors des vols nuptiaux, qui ont lieu entre juin et octobre, des batailles acharnées se déclarent entre les colonies voisines pour redéfinir les territoires.

Viens chez moi, j'habite chez une copine

Après l’effusion des vols nuptiaux, les reines fraichement fécondées peuvent soit se faire adopter par une colonie de la même espèce, soit créer leur propre colonie par parasitisme social temporaire.

Pour la jeune reine qui prend cette seconde voie, le principe est simple (en résumé) : 
– elle va s’introduire et se faire accepter dans une colonie de fourmis du genre Serviformica,
– se débarrasser de la reine en place,
Les ouvrières Serviformica vont alors se mettre au service de la reine Formica rufa, élever son couvain et prendre soin d’elle.
A la naissance des premières ouvrières F. rufa, la colonie sera mixte. 
Puis au fur et à mesure, les ouvrières Serviformica vont mourir et ne seront pas remplacées, leur reine étant morte.
Et finalement c’est une nouvelle colonie de Formia rufa qui verra le jour.

Arsenal chimique

Formica rufa utilise une arme chimique pour se défendre.
Elle peut propulser un jet d’acide formique jusqu’à 25cm de distance. Avouez que pour un insecte de 10mm c’est pas mal.

Fondation dépendante et parasitisme social chez les fourmis

Lorsqu’une jeune reine fécondée fonde une nouvelle société, elle peut le faire seule ou avec l’aide d’ouvrières de son espèce (on parle de fondation indépendante) ou bien s’appuyer sur une espèce étrangère (il s’agit alors de fondation dépendante).
C’est dans ce second cas de figure, lors d’interaction avec une autre espèce que l’on parle de parasitisme social.

Il est des reines qui ne peuvent créer une fondation seule, mais n’ont pas recours à l’aide d’ouvrières de leur espèce.
Elles vont donc s’octroyer l’assistance d’une autre espèce.
C’est le principe du parasitisme social.
Il peut prendre plusieurs formes suivant les espèces :
– l’esclavagisme ou doulose,
– le parasitisme permanent,
– le parasitisme temporaire,

La jeune reine, puis sa descendance, volent des cocons d’ouvrières chez une espèce physiquement plus faible.
Les ouvrières enlevées s’occupent alors du couvain de l’espèce esclavagiste, comme si il s’agissait de la progéniture de leur reine.
Des raids sont régulièrement menés pour ramener de nouvelles esclaves dans le nid et remplacer les mortes.

Ici, contrairement aux espèces qui ont recours à la doulose, ce n’est pas une opération commando avec enlèvement, mais plutôt une mission d’infiltration que mène notre gyne. La jeune reine s’introduit dans le nid de l’espèce hôte avec comme but de s’y faire accepter. Là encore les techniques d’approche et d’intégration diffèrent suivant les cas. Une fois l’objectif atteint, elle peut commencer à pondre. Ses hôtes la nourriront et élèveront son couvain. Puis toute sa descendance vivra également dans le nid, formant une colonie mixte avec l’espèce asservie.

Suivant le sort qui est réservé à la reine légitime de la colonie lors de l’infiltration de la reine étrangère, on définit le type de parasitisme :
parasitisme permanent : les deux reines cohabitent, la colonie va se développer avec un équilibre entre l’espèce asservie et l’espèce introduite.
parasitisme temporaire : la reine du nid colonisé est éliminée.  Lorsque toutes les ouvrières hôtes seront mortes, n’ayant pas de successeurs, le nid ne sera plus peuplé que par l’espèce introduite.

Fondation dépendante et parasitisme social chez les fourmis

Lorsqu’une jeune reine fécondée fonde une nouvelle société, elle peut le faire seule ou avec l’aide d’ouvrières de son espèce (on parle de fondation indépendante) ou bien s’appuyer sur une espèce étrangère (il s’agit alors de fondation dépendante).
C’est dans ce second cas de figure, lors d’interaction avec une autre espèce que l’on parle de parasitisme social.

La fondation dépendante ou parasitisme social

Il est des reines qui ne peuvent créer une fondation seule, mais n’ont pas recours à l’aide d’ouvrières de leur espèce.
Elles vont donc s’octroyer l’assistance d’une autre espèce.
C’est le principe du parasitisme social.
Il peut prendre plusieurs formes suivant les espèces :
– l’esclavagisme ou doulose,
– le parasitisme permanent,
– le parasitisme temporaire,

- L'esclavagisme ou doulose

La jeune reine, puis sa descendance, volent des cocons d’ouvrières chez une espèce physiquement plus faible.
Les ouvrières enlevées s’occupent alors du couvain de l’espèce esclavagiste, comme si il s’agissait de la progéniture de leur reine.
Des raids sont régulièrement menés pour ramener de nouvelles esclaves dans le nid et remplacer les mortes.

- Parasitisme permanent ou temporaire

Ici, contrairement aux espèces qui ont recours à la doulose, ce n’est pas une opération commando avec enlèvement, mais plutôt une mission d’infiltration que mène notre gyne.
La jeune reine s’introduit dans le nid de l’espèce hôte avec comme but de s’y faire accepter. Là encore les techniques d’approche et d’intégration diffèrent suivant les cas.
Une fois l’objectif atteint, elle peut commencer à pondre.
Ses hôtes la nourriront et élèveront son couvain.
Puis toute sa descendance vivra également dans le nid, formant une colonie mixte avec l’espèce asservie.

Différence entre parasitisme social temporaire et permanent

Suivant le sort qui est réservé à la reine légitime de la colonie lors de l’infiltration de la reine étrangère, on définit le type de parasitisme :
parasitisme permanent : les deux reines cohabitent, la colonie va se développer avec un équilibre entre l’espèce asservie et l’espèce introduite.
parasitisme temporaire : la reine du nid colonisé est éliminée.  Lorsque toutes les ouvrières hôtes seront mortes, n’ayant pas de successeurs, le nid ne sera plus peuplé que par l’espèce introduite.

Détail sur le pétiole de fourmi Formica rufa
Pétiole de Formica rufa - Mitutoyo 10x/0,28 et DCR-250

Technique de prise de vue

Optique : voir légende photo
Boitier : Fuji X-T2
Soufflet macro : Nikon PB-6
Rail motorisé : « Ultra-rail » de MJKZZ
Eclairage : panneaux LED  Yougnuo yn300air et diffuseurs maison
Logiciels : Zerene Stacker, Affinity Photo et Capture One Pro

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