Rhipicephalus sanguineus, une tique du chien

Tique du chien Rhipicephalus sanguineus, de dessus sur fond noir
Rhipicephalus sanguineus

Rhipicephalus sanguineus (Latreille, 1806)​

Ixodida – Ixodidae

Noms vernaculaires : tique du chien

La tique du chien

Les tiques sont vecteurs de nombreuses maladies et sont craintes à ce titre.
Celle ci ne fait pas exception à la règle.

Un parasite redouté

Elle ne mesure que quelques millimètres, mais elle est pourtant redoutée lors des sorties en forêt ou dans les prairies, au printemps.
C’est la tique, ou plutôt les tiques, car il en existe des centaines d’espèces réparties dans 3 familles.
Plus de 40 espèces sont dénombrées en France.

Comme vous pouvez le vérifier sur la photo, les tiques ne sont pas des insectes.
Elles ont 8 pattes, appartiennent aux Arachnides, sous-classe des acariens.

Ce sont des ectoparasites des vertébrés, y compris les vertébrés à sang froid, comme les lézards, serpents,..).

Le cycle est dit « triphasique » quant au sortir de l’œuf, la larve se fixe sur un premier hôte qu’elle quitte après y avoir fait son premier repas, c’est-à-dire effectué sa première phase parasitaire.
Elle mue alors au sol, puis doit trouver un nouvel hôte pour son repas nymphal, qui est la deuxième phase parasitaire, après quoi elle se laissera à nouveau tomber au sol pour effectuer la mue de transformation en adulte.
Devenue adulte, elle recherche un troisième hôte pour effectuer le dernier repas ou troisième phase parasitaire (chez ces tiques, les adultes sont toujours plus porteurs de pathogènes transmissibles que la nymphe et la larve, chaque repas étant un risque de contracter les germes).
Rhipicephalus sanguineus va parasiter la même espèce au cours des 3 phases, on parle de cycle triphasique monotrope.

La tique, vecteur de nombreuses pathologies

C’est avec leur rostre, équipé de 2 chélicères (oui c’est le même nom que les crochets des araignées) que les tiques se nourrissent.
C’est ainsi qu’elles peuvent transmettre des agents pathogènes (virus, nématodes, bactéries) responsables de diverses maladies.

La liste des pathologies qu’elles peuvent véhiculer est conséquente :

  • Maladie de Lyme, ou borréliose
  • Peste porcine africaine
  • Fièvre du Nil
  • Fièvre boutonneuse méditerranéenne
  • Typhus
  • Anaplasmoses
  • Coxiellose
  • Babesiose
  • Bartonellose
  • Leishmaniose
  • Viroses
  • Encéphalite à tique
  • etc..

Prédation et prévention

Il existe des prédateurs naturels des tiques, tels des lézards, des mammifères insectivores (musaraignes, hérissons), des oiseaux (étourneaux), des insectes (larves de chrysopes ,carabes et certaines fourmis), des amphibiens, des champignons parasites.
Des études sont menées sur des petites guêpes parasitoïdes qui s’attaquent aux tiques, afin d’arriver à les élever pour faire de la lutte biologique. C’est le cas en particulier avec Ixodiphagus hookeri, un Encyrtidae.

La meilleure protection étant d’éviter de se faire piquer.. une inspection après une journée passée dans un secteur à risque permet parfois d’intercepter l’intrus avant qu’il ne passe à table ! Que ce soit pour soi ou pour les animaux de compagnie.

Notes et références

Technique de prise de vue

Optique : voir légende photo
Boitier : Fuji X-T2
Soufflet macro : Nikon PB-6
Rail motorisé : « Ultra-rail » de MJKZZ
Eclairage : panneaux LED  Yougnuo yn300air et diffuseurs maison
Logiciels : Zerene Stacker, Affinity Photo et Capture One Pro

Partager